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Vies de sorcière




À l’origine de ce recueil, un grimoire dans lequel j’ai noté avec précision et rigueur, comment j’ai renoué avec mes capacités de perception intuitive. J’ai consigné les visions qui se sont manifestées durant près d’une décennie.

Dans cette existence, l’une de mes capacités perceptives est d’accéder à d’autres vies : aux miennes ainsi qu’à celles de mes consultant.e.s. D’aucuns les considéreront comme antérieures, d’autres comme parallèles ; certains y verront pure fiction et imagination débordante.


Pour ma part, j’y vois la chance de pouvoir ouvrir les portes de la conscience sur d’autres époques, d’autres circonstances où d’autres êtres vivent d’une manière différente l’expérience d’être humain.e et de déployer la magie. Je suis liée à ces êtres, par l’âme et le cœur. Et pas seulement par un karma traumatique. Bien au contraire, il est possible de collaborer ensembles, par delà les limites du temps et de l’espace, pour le bien de chacun.e.

Ce faisant j’ai retrouvé la voie de la magie et développé celle de l’écriture, les deux étant devenues indissociables.


Alors que la figure de la sorcière connaît un réveil sans pareil, cet ouvrage s’est imposé. Vies de sorcière n’est pas un énième guide sur la façon de vivre sa sorciéritude dans le monde moderne : cet ouvrage témoigne de la permanence de l’âme-conscience, de sa faculté à communiquer avec d’autres êtres dans d’autres espaces-temps.


Je rassemblai les visions de ces vies, leur donnai forme et offrai une voix à ces femmes, sorcières par choix ou jugées comme telles. J’ai choisi de me concentrer sur les vies sorcières car elles manifestent chacune à leur manière, des parts de ma vie d’aujourd’hui, rejouées différemment : mon identité de femme, mes amours, mes capacités de perception intuitive, mon rapport au pouvoir, à la nature, à la sexualité, ma créativité, le rejet et la marginalité, l’injustice et la violence, la mort.


J’y ai associé des textes sur la façon dont je capte ces visions, sur le lien qui se tisse entre mon écriture et le fait de percevoir au-delà du visible, sur mes réflexions au sujet de cette figure tutélaire, modèle et repoussoir à la fois et enfin sur certaines des figures archétypales ou historiques qui accompagnent mon parcours : Baba Yaga, Jeanne d’Arc ou Hécate.


Dans la majorité de ces textes, j’ai choisi d’employer la 1ère personne car c’est bien de l’intérieur que j’ai rencontré ces femmes et vécu avec elles des pans de leur histoire. C’est aussi une façon de m’associer plus étroitement à elles, de leur rendre hommage d’une façon presque charnelle, en usant de mes mots et de ma voix.

Il est certain que je ne fus jamais seule durant le temps de l’écriture, de nombreuses présences lurent derrière mon épaule l’avancée de mes travaux, pourtant ce recueil est bien le mien, tissé de cette matière protéiforme qui fait l’être-conscience.


Vies de sorcière est un hommage à ces femmes, à la femme, irréductibles.


Myriam Bendhif-Syllas

28 janvier 2022


Vies de sorcière, éditions F. Lanore, janvier 2022.

Disponible sur le site de l'éditeur , sur les sites de librairie en ligne et en librairie de proximité.


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